Hypertonicité musculaire épisodique

Hypertonicité musculaire épisodique - maladieshereditairesduchien.com

Hypertonicité musculaire épisodique

L’hypertonicité musculaire épisodique, aussi appelée la « crampe du Scottish », est une maladie essentiellement retrouvée chez le Scottish Terrier.

C’est une maladie qui évolue par crise. Celles-ci peuvent être provoquées par le stress, l’excitation ou l’exercice.

Ces crises ne sont pas douloureuses pour l’animal. Elles durent en général une dizaine de minutes, se manifestent par des troubles de la locomotion : l’animal présente une démarche anormale, raide, il lève haut les pattes.

Dans les cas les plus graves il est incapable de se déplacer et chute.

Entre les crises les animaux ont une démarche tout à fait normale.

C’est une maladie de bon pronostic puisqu’elle n’affecte pas ou peu la qualité de vie de l’animal, et qui semble peu évolutive.

Un traitement médical peut être mis en place si les crises sont trop fréquentes et semble gêner la vie du chien.


Synonymes :

Scotty cramp

Dénomination Anglo-Saxonne:

Scotty cramp


Etiologie et pathogénie

L’étiologie et la pathogénie de cette maladie n’ont pas encore été élucidées. On aurait un déficit en sérotonine, qui est un neurotransmetteur inhibiteur, lors des périodes d’excitation ou d’exercice.


Epidémiologie

Race(s) concernée(s) :

Scottish Terriers et il semblerait aussi chez le Dalmatien, le Fox Terrier à poil dur et le Norwich Terrier.

Dalmatien Fox Terrier à poil dur Norwich Terrier Scottish Terrier

Age d’apparition des symptômes :

Le plus souvent dans la première année de vie, entre 2 et 6 mois d’âge. Mais il y a des cas où les symptômes apparaissent plus précocement (dès 6 semaines) ou bien plus tardivement (jusqu’à 3 ans) en particulier chez le Scottish terrier.

Sexe :

/


Déterminisme héréditaire

Mode de transmission :

Autosomique récessif, prouvé uniquement chez le Scottish Terrier.

Locus atteint :

Mutation :



Expression clinique

Symptômes

Lors d’une crise, les signes cliniques peuvent aller de la simple hypertonicité des muscles pelviens à une hyperflexion sévère des quatre membres conduisant à la chute de l’animal. La cambrure du dos, la raideur et l’hyperflexion des postérieurs peut donner à l’animal une démarche très caractéristique, de type « pas d’oie ». Les crises ne sont responsable que de troubles de la démarche et en aucun cas de modification du comportement. Une crise peut durer moins d’une minute jusqu’à plusieurs heures mais en général elle dure approximativement une dizaine de minutes. La récupération est souvent accélérée grâce à repos ou au retrait du stimulus qui a initié la crise. 


Présentation clinique d'une crise d'hypertonicité musculaire épisodique chez un Scottish Terrier

Evolution :

Maladie non progressive au cours de la vie de l’individu, c'est-à-dire sans augmentation de la fréquence et de l’intensité des crises avec le temps.

Pronostic :

Favorable.

Traitement :

Il s’agit dans un premier temps d’éviter les stimuli responsables des crises. Un traitement médical est possible et peu nettement améliorer la condition de l’animal.

Diagnostic

Le diagnostic de cette maladie se fait grâce à la présentation clinique très caractéristique et à l’exclusion des autres causes d’ataxie des postérieurs (recherche d’une myélopathie).

Ante-mortem

Imagerie : Absence d'anomalie.

Analyse du LCS : Absence d'anomalie.

Histologie :
Absence d’anomalie mise en évidence sur les biopsies musculaires.

Test génétique : NON

Autre :

Post-mortem

(Absent)

Pour en savoir plus

Shelton DG, (2004). Muscle pain, cramps and hypertonicity. Veterinary Clinic Small Animal practices, Volume 34, Pages 1483-1496

Share this post: