L’éversion de la membrane nictitante correspond à une déformation de cette structure avec un enroulement vers l’extérieur de son bord libre.
Synonymes :
Dénomination Anglo-Saxonne:
Eversion of the nictitating membrane, Bent cartilage of the nictitating membrane
Le mécanisme suspecté serait une croissance asymétrique entre la portion postérieure et la portion antérieure du cartilage de la membrane nictitante.
Epidémiologie
Race(s) concernée(s) :
Airedale Terrier, Anglo-français, Ariégeois, Basset artésien normand, Basset Hound, Berger allemand, Braque allemand à poil court, Braque d’Auvergne, Braque de Weimar, Cane corso, Chien de montagne des Pyrénées, Chien de Saint Hubert, Cocker anglais, Dobermann, Dogue allemand, Dogue de Bordeaux, Komondor, Léonberg, Lévrier afghan, Lévrier Irlandais, Mastiff, Mâtin napolitain, Pointer, Retriever à poil bouclé, Rodhesian Ridgeback, Rottweiler, Saint Bernard, Saluki, Schnauzers moyens et géants, Setter anglais, Setter Gordon, Setter Irlandais, Terre Neuve.
Age d’apparition des symptômes :
dès l’âge de 3 mois
La prévalence ne peut, en l’état actuel de nos connaissances, être évaluée dans aucune des races considérées comme affectées.
Sexe :
pas de prédisposition sexuelle rapportée
Déterminisme héréditaire
Mode de transmission :
Berger allemand, Braque allemand à poil court, Dogue allemand, supposé
autosomique récessif. Pour d’autres races, Komondor, Dobermann, Cane Corso, Mastiff, Mâtin Napolitain, Rottweiler, Saint Bernard, Terre Neuve, le mode de transmission serait polygénique.
Locus atteint :
Mutation :
Expression clinique
Symptômes
Uni ou bilatérale, visible chez de très jeunes chiens, dès l’âge de 3 mois. Le bord libre de la membrane nictitante apparait replié vers l’extérieur, exposant la face postérieure de la membrane nictitante. Il en résulte une conjonctivite chronique, associée à un larmoiement.
Evolution :
Aucune
Pronostic :
Bon, cette anomalie responsable d’un aspect inesthétique est sans impact sur la vision ou l’intégrité du globe oculaire.
Traitement :
La correction de cette anomalie est chirurgicale. La technique la plus courante consiste à inciser la conjonctive de la face interne de la membrane nictitante, à isoler la partie pliée du cartilage par dissection puis à la sectionner aux ciseaux. La cicatrisation se fait par seconde intention, sans fils de suture.
Diagnostic
Le diagnostic se fait lors de l’examen des annexes de l’œil, au transilluminateur. Le bord de la membrane nictitante apparait éversé, exposant la face interne de la membrane nictitante.
Ante-mortem
Imagerie :
Analyse du LCS :
Histologie :
Test génétique :
NON
Autre :
Post-mortem
(Absent)
Pour en savoir plus
Chaudieu G et Chahory S (2013) Affections oculaires héréditaires ou à prédisposition raciale chez le chien. Les éditions du Point Vétérinaire, 2ème ed., 491p
Hendrix DVH (2013) Diseases and Surgery of the Canine Conjunctiva and Nictitating Membrane. In Veterinary Ophthalmology, Gelatt K.N. et al., Fith volume, Wiley-Blackwell, Ames, USA, p692-693
Martin CL, Leach R (1970) Everted membrane nictitans in German shorthaired pointer. J Am Vet Med Assoc 157: 1229-1232