Méningo-encéphalite nécrosante

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Méningo-encéphalite nécrosante

La méningo-encéphalite nécrosante est une maladie inflammatoire du cerveau.

Elle est retrouvée en général chez les races de chiens de petites tailles et en particulier chez le Carlin et le Bichon Maltais.

Les symptômes apparaissent chez le jeune adulte, en moyenne vers l'âge de 2 ans.

On observe des crises d'épilepsie, des troubles du comportement (l'animal semble très abattu, il marche en faisant des cercles …).

Les symptômes s'aggravent assez rapidement et peuvent conduire au coma en quelques semaines à quelques mois.

Le pronostic est sévère car les animaux répondent en général assez mal au traitement médical qui peut être mis en place.


Synonymes :

Encéphalite du Carlin
Encéphalite du Bichon Maltais

Dénomination Anglo-Saxonne:

Necrotizing encephalitis Necrotizing meningoencephalitis Necrotizing leukoencephalitis


Etiologie et pathogénie

La « méningo-encéphalite nécrosante » (MEN) est une encéphalite nécrosante appartement au groupe des encéphalites non infectieuses. Il est supposé que ce soit une maladie à médiation immunitaire. Dans le cas de la MEN, il a été mis en évidence la présence d’auto-anticorps dirigés contre certains antigènes des astrocytes et contre la GFAP.


Epidémiologie

Race(s) concernée(s) :

Dans un cadre général, cette maladie est retrouvée plus fréquemment chez les chiens de petites tailles. Le Carlin et le Bichon Maltais semblent être les races les plus prédisposées. On a aussi retrouvé cette maladie chez le Chihuahua, le Shih-Tzu, le Papillon, le Pékinois, le Bouledogue Français et le Yorkshire.

Bichon Maltais Bouledogue Français Carlin Chihuaha Papillon Pékinois Shih-Tzu

Age d’apparition des symptômes :

Chez le jeune adulte, en général entre 3 mois et 7 ans. En moyenne vers 27,5 mois (environ 2 ans).

Sexe :

Il semble y avoir une prédisposition des femelles de robe fauve par rapport aux mâles de robe noire chez le Carlin.


Déterminisme héréditaire

Mode de transmission :

Non connu ce jour.

Locus atteint :

Mutation :



Expression clinique

Symptômes

On a une prédominance de signes d’une atteinte du prosencéphale avec léthargie, stupeur, crises d’épilepsie, déficits proprioceptifs, tourner en rond et amaurose … Il peut aussi être mis évidence une douleur cervicale. 

Evolution :

Assez rapide vers l’aggravation, c'est-à-dire status épilepticus ou coma en quelques semaines (forme aigue) à quelques mois (forme chronique).

Pronostic :

Mauvais à sévère du fait de l’aggravation de la maladie avec le temps et de la mauvaise réponse des animaux aux traitements. Les chiens atteints meurent de cette maladie, qu’ils soient ou non traités.

Traitement :

Il est essentiellement médical et fait appel à des molécules immunosuppressives. Il convient aussi de traiter les crises d’épilepsies si elles sont présentes.

Diagnostic

Ante-mortem

Imagerie : L’IRM de l’encéphale est l’examen de choix. Les lésions sont en générales asymétriques, multifocales au niveau du prosencéphale et touchent à la fois la substance grise et la substance blanche. Le scanner peut aussi révéler les lésions mais il est moins sensible.

Analyse du LCS : Dans la plupart des cas le LCS est anormal mais il peut se révéler normal, en particulier chez les animaux sous corticothérapie. Les anomalies les plus souvent mise en évidence sont une pléiocytose, exclusivement ou presque à base de cellules mononuclées, associée à une concentration en protéine élevée.

Histologie :

Test génétique : NON

Autre :

Post-mortem

Histologie : Diagnostic de certitude. Mise en évidence de signes de méningo-encéphalite non suppurative et de lésions de nécrose bilatérales, asymétriques.

Examen Nécropsique : L’examen de l’encéphale à l’autopsie peut permettre de mettre en évidence des lésions de nécrosiques, avec des cavitations, asymétriques et multifocales. Non spécifique.


Pour en savoir plus

Talarico LR and Schatzberg SJ, (2010). Idiopathic granulomatous and necrotising inflammatory disorders of the canine central nervous system: a review and future perspectives. Journal of Small Animal Practice, Volume 51, Pages 138-149

Greer KA, Schatzberg SJ, Porter BF, Jones KA, Famula TR and Murphy KE, (2009). Heritability and transmission analysis of necrotizing meningoencephalitis in the Pug. Veterinary Science, Volume 86, Pages 438-442

Levine JM, Fosgate GT, Porter BF, Schatzberg SJ and Greer KA, (2008). Epidemiology of Necrotizing Meningoencephalitis in Pug Dogs. Journal of Veterinary Internal Medicine, Volume 22, Pages 261-268

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