Neuropathie sensitive du Teckel à poil long

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Neuropathie sensitive du Teckel à poil long

La neuropathie sensitive du Teckel à poils longs est une maladie qui se caractérise par la perte de cellules nerveuses responsables de la détection de la douleur.

Cette maladie est retrouvée chez le Teckel à poils longs et parfois chez le Jack Russell Terrier et le Border Collie.

Les symptômes apparaissent chez les individus âgés de 3 à 4 mois. Ceux mis en évidence sont des troubles modérés de l’équilibre et une perte de la sensibilité douloureuse en particulier au niveau des pattes entraînant des lésions d’automutilations par léchage et mordillage : rougeur cutané, ulcères, pertes de griffes, fractures…

C’est une maladie qui s’aggrave avec le temps et pour laquelle le pronostic est sombre, d’autant plus qu’il n’existe pas de traitement.


Synonymes :


Dénomination Anglo-Saxonne:

Sensory neuropathy of long-haired Dachshunds


Etiologie et pathogénie

La neuropathie sensitive du Teckel est une axonopathie centrale et périphérique distale affectant les neurones sensitifs ainsi que ceux du système nerveux autonome. Cela conduit à la perte de la sensibilité douloureuse en particulier en région distale des membres.


Epidémiologie

Race(s) concernée(s) :

Teckel à poils longs (cas sporadiques chez le Jack Russell Terrier et le Border Collie).

Teckel à poil long

Age d’apparition des symptômes :

Vers l’âge de 8 à 12 semaines.

Sexe :

/


Déterminisme héréditaire

Mode de transmission :

Supposé autosomique récessif.

Locus atteint :

Mutation :



Expression clinique

Symptômes

Les symptômes d’appels sont d’une part des troubles locomoteurs de type ataxie modérée et d’autre part des signes liés à la perte de la sensibilité douloureuse : lésions d’automutilations en particulier au niveau des pattes (mais possibilité de lésions dans d’autres zones comme par exemple l’appareil génital) avec érythème, ulcérations, périonyxis, pertes de griffes, subluxations, fractures indolores, ostéomyélites et/ou auto-amputations.
On met en évidence chez les animaux atteints des déficits proprioceptifs (souvent plus sévères au niveau des membres pelviens), des réflexes médullaires diminués à absents et très souvent une incontinence urinaire. 

Evolution :

Aggravation assez rapide des symptômes.

Pronostic :

Mauvais.

Traitement :

Il n’existe pas de traitement spécifique connu ce jour. Il convient de réaliser des soins de plaies et de traiter toutes les complications existantes (exemples : réparation de fractures, traitement des ostéomyélites).

Diagnostic

Ante-mortem

Imagerie : Pas d'anomalie.

Analyse du LCS : Pas d'anomalie.

Histologie :
Biopsie de nerf sensitif : Images d’axonopathie périphérique distale avec diminution importante du diamètre des fibres myélinisées (plus sévère en région distale), diminution modérée du nombre de fibres myélinisées et images de démyélinisation et re-myélinisation para-nodale. Assez caractéristique.

Test génétique : NON

Autre :

Post-mortem

Histologie : Lésions retrouvées au niveau du système nerveux central (en particulier au niveau du faisceau gracile de la moelle épinière), similaires à celles retrouvées au niveau des nerfs périphériques mais moins sévères. Perte de fibres myélinisées puis au stade plus avancé de fibres non myélinisées, présence de quelques axones sphéroïdes.


Pour en savoir plus

Coates JR and O’Brien DP, (2004). Inherited peripheral neuropathies in dogs and cats. Veterinary Clinics Small Animal Practice, Volume 34, Pages 1361-1401

Duncan ID, Griffiths IR and Munz M, (1982). The Pathology of a Sensory NeuropathyAffecting Long Haired Dachshund Dogs. Acta Neuropathologica, Volume 58, Pages 141 - 151

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