La Paralysie Laryngée est due à l'atteinte du nerf responsable du l'innervation du larynx.
Cette maladie est retrouvée chez le Bouvier des Flandres, le Husky, le Bull Terrier, le Berger Blanc Suisse, le Labrador Retriever, le Saint Bernard, le Lévrier Afghan et le Setter Irlandais.
Les symptômes apparaissent soit chez l'animal âgé de moins de 1 an (dans le cas des formes héréditaires) soit chez l'animal âgés d'environ 7 ans (dans le cas des formes acquises d'origine inconnue).
Les symptômes se manifestent par une modification de la voix, de la toux, des régurgitations, une intolérance à l'effort, un bruit lorsque l'animal respire et des difficultés respiratoires.
Le pronostic est plutôt réservé du fait de la gravité des symptômes et de leurs conséquences. Il est possible de traiter chirurgicalement cette maladie.
Synonymes :
Dénomination Anglo-Saxonne:
Laryngeal paralysis
La paralysie laryngée chez le chien est due à une atteinte du ou des nerfs laryngés et peut donc être uni- ou bilatérale. Elle est connue sous trois formes :
- Une forme héréditaire pour laquelle le mécanisme pathogénique n’est pas bien connu et pour laquelle on met en évidence dégénérescence axonale au sein du ou des nerfs laryngés.
- Une forme acquise idiopathique pour laquelle l’étiologie et le mécanisme pathogénique n’est pas connu.
- Et une forme acquise qui peut être due à un traumatisme, une tumeur … Nous n’étudierons pas cette forme ici.
Epidémiologie
Race(s) concernée(s) :
o Dans le cas de la forme héréditaire = Bouviers des Flandres et Husky de Sibérie avec les croisés Husky qui ont les yeux bleus et une tête blanche tachetée. On suspecte cette forme de la maladie chez les Bulls Terriers et les Berger Blanc Suisse
o Dans le cas de la forme acquise idiopathique = Prédisposition chez les chiens de grandes races comme le Labrador Retriever, le Saint Bernard, le Lévrier Afghan, le Setter Irlandais … Mais tout type de race peut-être atteinte.
Age d’apparition des symptômes :
o Dans le cas de la forme héréditaire = Avant l’âge d’un an, entre 4 et 6 mois le plus souvent dans le cas du Bouvier des Flandres.
o Dans le cas de la forme acquise idiopathique = le plus souvent apparition chez les animaux de plus de 7 ans.
Sexe :
Les mâles sont trois fois plus atteints que les femelles, aussi bien dans le cas de la forme héréditaire que de la forme acquise.
Déterminisme héréditaire
Mode de transmission :
Chez le Bouvier des Flandres atteint de la forme héréditaire on a démontré un mode de transmission
autosomique dominant. Le mode de transmission n’a pas été mis en évidence chez les Husky de Sibérie et leurs croisements atteints par la forme héréditaire. Pour toutes les autres races citées précédemment le mode de transmission n’est pas connu.
Locus atteint :
Mutation :
Expression clinique
Symptômes
En début d’évolution de la maladie les symptômes d’appels sont une modification de la voix, de la toux et des
vomissements. Avec le temps il y a aggravation des symptômes et apparition d’une détresse respiratoire caractérisée par une tachypnée, une intolérance à l’effort, du
cornage à l’inspiration et une
dyspnée inspiratoire. Lorsque l’animal est stressé on peut même observer une
cyanose des muqueuses et un animal qui chute.
Evolution :
Aggravation des symptômes plus ou moins rapide. Dans la forme acquise idiopathique de la maladie l’aggravation des symptômes est plus lente que dans la forme héréditaire.
Pronostic :
Mauvais à réservé en l’absence de prise en charge chirurgicale. Il va dépendre de la bilatéralité ou non de l’affection, du degré d’exercice auquel est soumis l’animal et des complications présentes, en particulier les pneumonies par fausses déglutitions.
Traitement :
Il est chirurgical.
Diagnostic
Lors du diagnostic d’une paralysie laryngée héréditaire/idiopathique, on doit chercher à exclure les autres causes de paralysies laryngées acquises.
Le diagnostic de routine de la paralysie laryngée passe par la laryngoscopie et l’EMG et non pas par les biopsies.
Ante-mortem
Imagerie :
Radiographies thoraciques pour la mise en évidence des pneumonies par fausses déglutitions.
Analyse du LCS :
Pas d'anomalie.
Histologie :
o Biopsie de muscle crico-aryténoïdien : Signes d’atrophie neurogène avec atrophie angulaire des fibres musculaire avec quelques hypertrophies. Evocateur.
o Biopsie de nerf laryngé : Fragmentation axonale, chambres de digestions au sein des gaines de myéline, fibrose endoneurale et prolifération des cellules de Schwann le long des nerfs. Signes de dégénérescence wallérienne. Evocateur.
Test génétique :
NON
Autre :
Post-mortem
(Absent)
Pour en savoir plus
Coates JR and O’Brien DP, (2004). Inherited peripheral neuropathies in dogs and cats. Veterinary Clinics Small Animal Practice, Volume 34, Pages 1361-1401
Burbidge H, Goulden BE and & Jones BR, (1991). Neurogenic laryngeal paralysis in the dog. New Zealand Veterinary Journal, Volume 39, Numéro 3, Pages 83-87